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COMMENTAIRES NOTES DE LECTURE
FILMS DE FAMILLES COMPLEXES FAMILIAUX
Gilles Marchand.
Ce livre est un roman, l’essai est transformé. On va au cinéma en famille, la main dans la main, et quelques idées en tête sur le complexe d’Œdipe, le seul que l’on connaisse un peu : La fille aime son père, le fils aime sa mère, c’est normal, pas de quoi en faire un complexe ! Et pourtant ! Les autres complexes on veut les ignorer, on les refoule, comme ils disent, et pourtant on les découvre dans ce livre grâce à la psychanalyse et au cinéma qui révèlent au fond de nous et nous montrent en images bien des secrets sur ce que la naissance, l’enfance, l’adolescence, la famille ont fait de nous.
À lire absolument sans modération. Le 2 novembre 2023
Jacques Am.
Cher Philippe, j'ai engagé largement ton dernier livre. Félicitations, j'apprécie. Le travail et de réflexion, et de documentation force le respect.
Ces trois complexes : sevrage, intrusion, Œdipe, me révèle bien des réponses sur des situations que nous vivons, parfois douloureusement
Le 10 novembre 2023
Joelle Frouard
Les psychanalystes s’intéressent beaucoup au cinéma, et quelques associations de psychanalystes proposent des rencontres avec ce média particulièrement apte à imiter la vie.
J’ai eu le sentiment de feuilleter un album photo, celui que l’on prend soin de composer pour se souvenir de sa famille, des moments qui ont accompagnés une formation intellectuelle, l’éclosion d’une sensibilité au monde. La grande famille des cinéastes figure dans ce livre, évocation qui réitère la joie et le plaisir de ces formidables moments passés dans la salle plongée dans le noir.
L’auteur, cinéphile et psychanalyste réveille notre mémoire et notre sensibilité. Le cinéma ouvre de manière privilégiée les portes du rêve, ce seuil de l’inconscient, par la voie privilégiée des images.
L’image est première, d’abord nue et sans langage avant de se frayer un chemin dans le symbolique du langage qui l’apprivoise ; il n’y a pas de pensées sans images. Les images supports de nos représentations permettent de concilier corps et pensées.
L’évocation de film en film, se penche sur le fonctionnement des familles grâce à l’éclairage de la théorie psychanalytique et particulièrement la pensée de Lacan . Depuis les intimités de la salle obscure, Philippe Collinet enquête sur ce fourre-tout où chacun tente de grandir, de s’élever, de concilier la haine, l’amour, le trop d’amour, la rivalité.
A Calais il y a un cinéma d’art et d’essai où l’on peut acheter sa place un peu plus cher pour permettre à quelqu’un qui n’a pas d’argent d’aller voir un film : « le cinéma peut aider à mieux vivre » à offrir un refuge, un lieu, un espace-temps différent surtout quand on a traversé la mer et tous ses dangers. Le cinéma est ce refuge, cette catharsis qui dure environ deux heures pendant lesquelles on change de monde, on est à l’abri, c’est vrai pour chacun d’entre nous, combien de fois il m’a consolée et permis de relancer ma pensée, de trouver des solutions parfois.
Le livre se termine sur un unique message « Pourvu qu’on s’aime » en situant la création et l’amour sur un même plan. Par les temps qui courent, quand la destructivité a repris tant de force sur beaucoup de fronts, il est bon d’entendre la possibilité de l’amour dans le plaisir des choses premières, voir, l’un de notre premier échange avec le monde.
22/11/2023
Lacan, article de 1938, La famille : le Complexe, facteur concret de la psychologie familiale. Les Complexes familiaux en pathologie